Interview pmu, vendredi, à Vincennes (R-1). A la rencontre de Renaud Julien

Renaud, nos lecteurs vous connaissent assez peu. Quel a été votre itinéraire professionnel ?

J'ai un parcours atypique. Je ne suis pas issu du sérail. La passion m'est venue, gamin, lorsque je me rendais chez ma tante, laquelle résidait près d'un centre équestre. Après avoir obtenu mon Bac, j'ai débuté dans l'élevage, avec une licence-inséminateur. Je suis resté quatre ans chez Gènes Diffusion, avant une période consacrée au débourrage des jeunes trotteurs. Ensuite, j'ai travaillé, à temps-plein, au côté de Gérald Blandin, à l'écurie Darche. Durant cette période, il y a presque dix-ans, j'ai obtenu ma licence d'apprenti. J'ai donc intégré les pelotons tardivement, à 25-ans. Après une pause comme commercial, je suis revenu au contact des chevaux, en effectuant un mi-temps chez Mattia Monaco, lequel a été très pédagogue. D'ailleurs, au cours de l'été 2021, j'avais gagné sur mes terres, à Rânes, pour Alexandre Lebourgeois, et le lendemain, à Questembert; un 1er août, pour Mattia Monaco, un jour d'annivarsaire de mariage. C'est un excellent souvenir. Par la suite, je suis resté six mois dans l'écurie de Erno Szirmay avant d'être prestataire dans l'établissement de Jonathan Juge. Et, désormais, je suis fraîchement entraîneur particulier pour l'écurie Mil'stud, et la famille Juge à savoir Nathalie, et son fils Jonathan. Il y règne une ambiance familiale. Il y a une vingtaine de trotteurs à l'écurie. J'ai eu mes premiers partants fin août, début septembre.

Vendredi, vous alignez deux de vos protégés, à Vincennes. Que pouvez-vous nous en apprendre ?

LORD MIL (607) a du modèle. Il avait gagné en débutant, au mois de février à Machecoul mais ce n'est pas un précoce. Et, le mois dernier, à La Ferté-Vidame, pour sa rentrée, il a bien gagné. Je savais qu'il était prêt. Je suis allé devant ce jour-là et le cheval a ensuite effectué un bon dernier kilomètre, avant de s'imposer avec de la marge. Le cheval est resté bien. Il est relatviement simple à utiliser. Il a un point d'enrênemnt en raison de sa carrière mais à la Ferté-Vidame, je lui avais retiré pour finir. Il avait un enrênment automatique. On se laisse tenter par cet engagement à Vincennes Franck Nivard sera au sulky. Je vais lui demander de le driver en pensant à l'avenir du cheval. Le poulain sera plaqué des antérieurs. J'en escompte un bon comportement. Dans l'immédiat, L'ARTISTE MIL (603) lui est supérieur. La dernière fois, à Dieppe, il est parti au galop. Je plaide coupable. Il a un port de tête assez haut. Je l'avais muni d'un licol en chaine. Il s'est fâché dessus en partant. Depuis, il s'est exercé avec Lord Mil, récemment aui Mans. J'avais retiré cet équipement. Il évoluera sans martingale. Cela semble lui convenir. Sachez toutefois qu'il a tendance à s'énerver quand il est devant. Il est donc préférable de lui masquer l'effort. Si son driver peut lui faire prendre un bon départ et lui donner un parcours caché, il va finir vite. Il peut même lutter pour les premières places. A noter qu'il va débuter corde à gauche mais il a été essayé au Mans, et cela ne le dérange nullement. D'autre part, l'année prochaine, il pourrait être orienté au trot monté.

Dernière question : Avez vous des chevaux à conseiller à vos supporters ?

LAVATER GEDE reste sur deux places de 4e au trot monté. Nous n'avions pas donné d'ordre à son pilote et le cheval a "roulé" devnt. Il pourrait courir à la fin du mois, à Laval. Dans l'immédiat, je préfère poursuivre sous la selle car il a tendance à "s'accrocher", à aller dans les bottines, à l'attelé. LEO DE MIL s'était produit à Enghien, en début d'année. Il ne manque pas de moyens mais il reste délicat dans la bouche. Il demeure susceptible. Il a besoin de prendre de la force et de la maturité. Je vais être patient avec lui. Concernant nos "M", ils s'exercent depuis un bon mois.