Interview pmu, mardi, à Vincennes (R-1). Marco Smorgon : "Une place est dans ses cordes."

Marco Smorgon (photo) a tout gagné -ou presque- en Italie. Mardi, à Vincennes (R-1), il aura une partante dans le Prix de Jallais. Contacté par notre journaliste Stéphane Davy, le professionnel transalpin a bien voulu se plier au jeu des questions-réponses.

Marco, vous appréciez les courses françaises. Pourtant, vos incursions sur notre sol sont rares. Pour quelle raison ?

En effet, j'aime beaucoup la France. Par le passé, je venais plus régulièrement. J'avais notamment eu une antenne dans le Calvados. Hélas, mon ami Marc Sala, avait été victime d'un coup de pied mortel d'un cheval, en juillet 2017, dans notre structure. J'avais donc tout arrêté après son décès. Je suis bien à Turin avec famille et amis. Pour l'anecdote, je vis où est née mon arrière grand-mère. Je suis très attaché à mes origines. Je me consacre désormais à l'entraînement et à l'élevage. J'ai une quarantaine de trotteurs avec les poulains, dont une majorité de 2-ans. Je possède également une quinzaine de poulinières en Italie. Nous avons une terre noire, parfaite pour élever nos chevaux. A fortiori avec l'eau des Alpes à proximité.

Jeudi, vous déleguez DESDEMONA SAGE (703) dans le Prix de Jallais. Que pouvez-vous nous en apprendre ?

La jument est déjà venue à Vincennes, notamment l'hiver dernier. Elle est caractérielle, imprévisible, mais elle ne manque pas de moyens. D'ailleurs, à l'âge de 3-ans, elle avait été privée de sa 2e place dans les Oaks, à Rome. Elle avait été jugée coupable d'une gêne ce jour-là mais j'avais porté réclamation car c'était ma pouliche qui avait été contrariée dans sa progression ce jour-là. Depuis, elle a performé, gagnant notamment. l'an dernier, à Turin, au printemps. Sachez qu'elle a de la tenue mais il est préférable de la courir cachée. Mardi, elle effectue une course de rentrée mais elle a du travail. Si elle peut bénéficier d'un bon parcours, en embuscade, une place est dans ses cordes.

Vous ne serez-pas à son sulky. Pour quelle raison ?

J'ai été opéré d'une hernie, l'an dernier, au niveau du dos. Cela va mieux. J'ai drivé à deux reprises dernièrement mais je travaille doucement. Aussi, je préfère confier la jument à Simone Mollo. Il s'agit du petit ami de ma fille. C'est un garçon courageux. Il ne ménage pas ses efforts et est quotidiennement présent à l'écurie. Il était également là quand je souffrais du dos. Il mérite d'être récompensé.