Mercredi à Vire (R-3). Kevin Busnel, le portrait de la semaine

Kevin Busnel (photo) aura deux partants, mecredi à Vire (R-3). L'occasion d'aller à la rencontre de ce jeune et sympathique entraîneur.

Kévin, pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel ?

Je suis passé par l'école de Graignes avant de faire mon apprentissage chez Jean-Michel Bazire, à Solesmes, dans la Sarthe. Ensuite, j'ai travaillé dans le Sud-Est, chez Yannick-Alain Briand avant d'intégrer l'écurie de Yannick Henry, dans le Sud-Ouest. Après neuf années passées hors de mes bases natales, je suis revenu dans l'Ouest du pays il y a presque trois ans. J'ai travaillé plusieurs mois au côté de Christian Boisnard avant d'obtenir ma licence d'entraîneur au début du mois de mai. Je totalise à ce jour dix succès cette année comme metteur au point. C'est correct.

Parlez-nous de vos installations...

Je suis installé en Ille-et-Vilaine, dans la structure de mon père. Il avait un permis d'entraîner et disposait de poulinières. Il était passionné d'élevage et avait le label "Betton", en association avec Jean-Luc Bigeon. Après son décès, en mars dernier, nous avons pris la décision, avec mon frère et ma soeur, de réduire la jumenterie. Et ce pour des raisons financières. Cela dit, nous envisageons de conserver son label. La piste d'entraînement était déjà existante. J'ai juste procédé à quelques améliorations au niveau des infracstructures. Mes chevaux vivent pour la plupart en extérieur car nous avons pas mal de terrain. Actuellement, j'ai une vingtaine d'éléments à l'écurie, dont la moitié apte à courir.

Justement, deux d'entre eux seront en piste mercredi à Vire. Que doit-on en penser ?

GAVOTTE DE BETTON (410) est une fille de Haloona de Betton, laquelle s'est distinguée en course avant de donner naissance à Un Nuage de Betton, Cagnard de Betton ou encore Dandy de Betton. La jument est passée à coté de son été. J'ai voulu la courir et insister sur les pistes en herbe avec elle. C'était une erreur. Elle n'est pas encore assez agile pour cette surface. Elle a eu un bon comportement la dernière fois à Laval, en apprentis, où elle se produisait ferrée. Ce jour-là, elle améliorait son chrono personnel. Preuve de sa bonne condition physique. Elle sera plaquée. Elle a déjà bien fait et gagné au trot monté. Elle est plus à l'aise corde à droite qu'à gauche. J'ai essayé de l'amener au mieux pour ce rendez-vous. Elle est capable d'aller devant si nécesaire mais Paul Ploquin aura carte blanche. Vous l'aurez compris, j'ai quelques ambitions. Je ne serais pas étonné de la voir sur le podium. HATOUT DE CONNEE (601) collectionnait les échecs au printemps mais il évolue dans le bon sens. Il avait des soucis locomoteur. Je l'ai fait soigné. J'ai également modifié sa méthode de travail. Il a remporté une course à réclamer cet été aux Sables d'Olonne. Ce jour-là, avec Christophe Mallet, qui me l'a loué, on a décidé de le défendre. Depuis, le cheval a gagné à Lisieux et à Graignes. Le cheval est plus à l'aise sur le sable que sur l'herbe. Physiquement, il change. En outre, il a gagné en sagesse. Il montre de l'envie à l'exercice. C'est un cheval de train. Il a de la tenue. Il peut aller devant. Il faut voir son comportement à ce niveau, en réunion Premium, mais selon moi, il a les moyens de confirmer.

D'autres espoirs pour les prochaines semaines ?

GALAXIE DERHEVE peut briller en province. Elle a gagné deux courses cet été et a encore des gains à prendre. Hélas, cela s'est mal passé dimanche dernier à Abbeville. Elle est partie au galop. Elle sera à prendre.

(Par Stéphane Davy).