Courses PMU, dimanche à Avenches (R-2). Rencontre avec le jockey Clément Lheureux

Notre journaliste s'est entretenu avec le jockey Clément Lheureux. Rencontre.

Stephane Davy - Clément, pouvez-vous revenir sur votre parcours professionnel ?

Clément Lheureux : Je suis entré dans le métier assez tardivement, après mon Baccalauréat. J'ai débuté comme salarié, chez Joël Boisnard, pendant deux ans, avant d'intégrer l'écurie de Henri-Alex Pantall, pendant trois-quatre ans, et de saisir l'opportunité d'aller monter à l'étranger. Je suis installé en Suisse depuis huit ans. J'ai commencé chez l'entraîneur Guy Raveneau avant de travailler pour l'un des plus grands propriétaires de chevaux en Suisse et de monter pour des entraîneurs ayant des effectifs importants, tels Miroslav Weiss. Ce dernier possède une soixantaine chevaux. Il dispose d'une piste en copeaux longue de 900 mètres et une autre piste en herbe en montée. J'ai eu la chance de décrocher deux Cravaches d'Or, en Suisse. J'ai 31-ans. Actuellement, je suis free-lance, et monte encore en course, surtout afin de soutenir les professionnels qui m'ont fait confiance. C'est une manière de leur rendre la pareille. En parrallèle, depuis le début de l'année, je travaille comme responsable étalonnier, pour la Haras National Suisse, à Avenches. A terme, j'envisage de continuer cette activité à temps-plein.

S.D. : Comment se porte l'activité hippique, en Suisse ?

C. L : Avec la crise sanitaire, c'est compliqué. Il y a moins d'hippodromes en activité en Suisse . Aussi, le nombre de courses a été réduit. Cela dit, il y a des courses en ce moment. On ne va pas faire la fine bouche....

S.D. : Dimanche, vous vous mettrez en selle à trois reprises. Que pouvez-vous indiquer aux parieurs ?

C. L : LORD OF THE ALPS (202) est un grand et bon cheval, bien proportionné. Il est entraîné par Andreas Scharer, lequel préserve ses chevaux et vise les engagements. Pour sa première sortie en Suisse, il s'est montré frais et n'était pas à 100%. Depuis, il vient de s'imposer facilement à Zurich, en terrain lourd. Il possède beaucoup d'abattage et de l'action. Aussi, la distance est peut être un peu courte pour lui. Je le préfère sur 2.300m et au-dessus mais il conserve une belle chance. Il peut emmener loin... et conclure sur le podium. Selon moi, l'état du terrain l'indiffère. Je pense également qu'il pourrait être dirigé sur un programme pour stayers, et prendre du black--type, notamment en Allemagne.

NORDIC OAK (302) avait besoin de reprendre du moral. Il avait bien couru le mois dernier à Avenches. La marche est un peu plus haute cette fois mais, à la faveur d'un bon parcours; il est capable de faire l'arrivée.

FAIRY WISH (405) a réalilsé une belle campagne à 2-ans. Son enoturage essaye de l'endurcir dans les handicaps avant de la diriger sur un programme de sélection contre les pouliches de son âge, en fin d'année. Je l'aime beaucoup. Elle a encore besoin de gagner en maniabilité. Elle apprécie le bon terrain. Quand cela commence à lui "coller aux jambes", elle est moins à l'aise. Je vais m'efforcer de lui donner un bon parcours, en embuscade et la faire finir mais je lui vois une première chance. Je pense qu'elle sera opérationnelle à terme sur 2.000 mètres, voire un peu plus, ce qui peut lui ouvrir le programme sur des courses en Allemagne."

S.D. : Clément, merci beaucoup.

C. L : Avec plaisir !