Mercredi à Caen. Sylvain-Gérard Dupont évoque le passé, le présent et le futur de son champion CE BELLO ROMAIN

CE BELLO ROMAIN (photo) fera partie des chevaux en vue dans le Quinté+ Prix des Ducs de Normandie, mercredi, à Caen. L'occasion de poser trois questions à celui qui veille à sa destinée, Sylvain-Gérard Dupont :

Sylvain, lorsque vous observez le parcours accompli par votre protégé CE BELLO ROMAIN, quel sentiment prédomine ?

Je suis fier de mon cheval. Depuis ses débuts sur l'herbe, à Landivisiau, au printemps 2015, il n'a cessé de progresser. Il a signé son premier succès en 2016, à l'âge de 4-ans et il en compte désormais vingt-et-un. Nous avons toujours pris notre temps avec lui, sans jamais lui faire mal. Cette patience a finalement porté ses fruits. C'est une belle récompense pour une petite structure comme la notre.

Mercredi, à Caen, il s'alignera au départ du Prix des Duc de Normandie (Gr.II). Votre avis ?

Le cheval n'a jamais été aussi bien qu'en ce moment. Il reste d'ailleurs sur quatre succès, le dernier en date ayant été obtenu avec la manière, dans le Critérium de Vitesse de Basse-Normandie (Gr.II), en début de mois à Argentan. Il n'a pas eu une course éprouvante ce jour-là. Il a parfaitement récupéré de cette sortie. L'intervalle de temps jusqu'au Prix du Crépuscule était un peu long. J'ai donc opté pour cet engagement à Caen, une piste sur laquelle il a d'ailleurs déjà gagné. Le changement de piste va lui être profitable. Forcément, suite à ses derniers résultats, nous avons un peu de pression. Sa série victorieuse va s'arrêter un jour mais il a prouvé qu'il pouvait aller avec eux... Il conserve toute ma confiance. D'autant que la course devrait être rythmée, ce qui va favoriser ses intérêts. C'est un sprinteur. Il va très vite lorsqu'il sort d'un dos...

Seriez-vous tenté par une campagne européenne avec lui ?

Nous avons été invités pour le Paralympiatravet, récemment à Aby, en Suède, la course remportée par Délia du Pommereux. Il a également reçu son carton d'invitation pour le Kymi Grand Prix, au mois de juin, à Kouvola, en Finlande. C'est tentant car les allocations sont alléchantes. Cela dit, je l'ai toujours respecté depuis le début de sa carrière. Je vais continuer. En outre, c'est compliqué de se rendre en Scandinavie. Cela passe par 25-30 heures de camion avec des conditions sanitaires renforcées. Il a un bon programme en France.... Mais, pour l'année prochaine, s'il reste dans cet état de forme, nous pourrions aller courir en Europe. Il est d'ailleurs fait pour réussir sur ces anneaux scandinaves. (Par Stéphane Davy)