Et si le Nouveau Longchamp changeait de nom ?

L’hippodrome du Nouveau Longchamp a été présenté ce mardi matin à la presse généraliste et spécialisée. Autant vous le dire dès maintenant, il n’y eut pas d’annonces fracassantes, pas plus que de manifestations d’hostilités contre ce projet pharaonique qui occupe les esprits et alimente les débats depuis le début de la décennie.

Tout juste a-t-on pu noter que si Bertrand Bélinguier, le président de France Galop, était entouré de ses principaux directeurs, aucun socio professionnel n’assistait à ce rendez-vous qui précède d’une semaine le premier coup de pioche.

Aux cotés de l’architecte Dominique Perrault, à qui on doit notamment la Grande Bibliothèque à Paris ou la piscine olympique à Berlin, et du directeur de Bouygues, maitre d’œuvre du nouvel ouvrage, pour la région Ile-de-France, Bélinguier s’est appuyé sur la 3D pour que chacun puisse imaginer Longchamp à l’automne 2017, époque à laquelle où le site sera livré et utilisé par France Galop.

Car chacun sait qu’à compter de lundi, soit le lendemain de l’Arc, et jusqu’à la réunion des Arc Trials de septembre 2017, Longchamp, tel que nous le connaissons encore aujourd’hui, aura été livré aux démolisseurs et aux rebâtisseurs.

D’un montant de 131 millions d’euros, ces travaux devraient donc laisser place à de nouvelles tribunes, plus transparentes, plus aérées, plus écologiques aussi, qui permettront d’accueillir jusqu’à 100 000 personnes.

Par rapport à l’édifice actuel, elles auront été réduites d’une centaine de mètres, une certaine déstructuration de leur architecture étant sensée créer un mouvement de l’entrée de la ligne droite jusqu’au poteau d’arrivée. Aucun des grands arbres de l’actuel rond de présentation ne sera par ailleurs abattu, de nouvelles plantations devant même venir accroitre la sensation de verdure sur le nouveau site, qui offrira, depuis ses restaurants panoramiques et sa centaine de loges, une vue panoramique sur Paris et ses abords.

Les travaux de démolition débuteront dès lundi et se poursuivront jusqu’à la fin du printemps. Commencera alors l’édification des nouvelles tribunes proprement dites. Rien n’a encore été acté en revanche sur l’éclairage des pistes et la création d’une piste en sable fibré, que les dirigeants de France Galop négocient actuellement avec la Mairie de Paris. Tout juste a-t-on appris que de 30 réunions annuelles, le site en accueillerait-il 40 en 2018.

Sur la question d’une nouvelle appellation de ce Nouveau Longchamp, de grands stades de football, et non des moindres, de ce siècle vendant le nom de leur enceinte à une grande firme, Bertrand Bélinguier a d’abord botté en touche en rappelant que le nom de Longchamp était mondialement connu pour ses courses de chevaux. Il a ensuite remis la balle au centre, indiquant qu’un éventuel naming pour Longchamp ne pouvait être envisagé qu’avec l’accord de la Mairie de Paris, propriétaire du site. Car l’idée, nécessairement lucrative, risque bien de faire son chemin…