Prix de Diane : « La Cressonnière est une vraie championne ! »
Publié
Par Dominique Cordier

On a rarement connu Jean-Claude Rouget aussi admiratif devant la victoire d’un de ses pensionnaires. C’est dire si LA CRESSONNIERE sort du lot. Vous trouverez ci-dessous les déclarations d’après-course transmise par France Galop.
Jean-Claude Rouget, entraîneur de LA CRESSONNIERE (notre photo) : « « Elle était loin dans le parcours et à l'entrée de la ligne droite, je m'en menais pas large... Elle a tout. C'est une vraie championne. Elle est tellement bonne. C'est extraordinaire ce qu'elle a fait. J'avais peur des concurrentes britanniques et après ces semaines extraordinaires, je pensais que le Prix de Diane était peut-être de trop pour l'écurie. Mais la forme est là , cela compte. Pour la suite, nous verrons. Nous aurons le temps d'en reparler à l'avenir. »
Cristian Demuro, jockey de LA CRESSONNIERE : « Je ne peux pas expliquer ce que je ressens : quand on décide de devenir jockey, on ne rêve que de ces succès ! Le début du parcours ne s’est pas passé comme prévu. Nous avons beaucoup reculé, mais j’avais confiance en ma pouliche, je sais quelle accélération elle a. J’allais tellement vite que je ne me suis pas rendu compte qu’il y a eu une chute derrière moi. »
Veneta Galabova, représentant des propriétaires de LA CRESSONNIERE : « Je dédie cette victoire à la France. Il faut être fier du travail accompli par toute une filière. LE HAVRE nous a offert le Prix du Jockey Club en 2009. Grâce à lui, nous avons construit un élevage et une écurie de courses. Pour la troisième année consécutive, un étalon français produit un gagnant classique dès sa première année de production : il y a eu LE HAVRE, bien entendu, mais aussi SIYOUNI et WOOTTON BASSETT. C’est la preuve de l’excellence de notre filière française. »
Carlos Laffon-Parias, entraîneur de LEFT HAND (deuxième) : « LEFT HAND avait beaucoup mieux couru dans le Pour Moi Coolmore Prix Saint-Alary que lors de sa rentrée. Elle a été malade comme tous mes chevaux. Après sa quatrième place dans le Saint-Alary, j'étais très confiant. Elle avait progressé après cette course et les 2.000m de Deauville n'étaient pas fait pour elle. Aujourd'hui, elle est battue par meilleure. Elle va maintenant prendre du repos. Pour la suite, nous pouvons penser à des courses comme le Prix Vermeille, ou peut être Deauville, cet été. »
Francis-Henri Graffard, entraîneur de VOLTA (troisième) : « La pouliche est incroyable. Elle m'a impressionné par son courage pour se relancer, devant placer deux accélérations après avoir été gênée. Christophe Soumillon m'a dit qu'elle l'avait fait aujourd'hui sur son courage, c'est une vraie pouliche de 1.600 mètres. Elle n'a pas été heureuse, mais ce sont les courses. Elle est devenue très sereine, comme elle l'avait montré lors de sa victoire dans le Prix de Sandringham, et c'est cela qui m'a encouragé à la supplémenter aujourd'hui. Pour la suite, le Prix Rothschild est une option mais elle pourrait aussi bénéficier d'un break. »
Simone Brogi, entraîneur d’AZAELIA (quatrième) : « C’est formidable, mon premier partant dans le Prix de Diane, et la pouliche finit quatrième. Elle court superbement, mais on peut être déçu car elle n’a pas été heureuse dans la ligne droite… J’ai un peu de regret, bien sûr, même si c’est déjà super d’être à l’arrivée avec une pouliche qui était à 50 contre 1. »
Aidan O’Brien, entraîneur de Coolmore (cinquième) et Ballydoyle (sixième) : «BALLYDOYLE préfère un terrain rapide et le rythme n'était pas très rapide. Elle était calme. Elle a réussi à revenir à l'extérieur mais n'a pas trop réussi à se sortir du terrain. Je pense qu'elle pourrait revenir sans problème sur le mile. Elle pourrait courir 2.000 mètres mais pour ça il lui faudrait un terrain vraiment très rapide. Elle a aussi eu un mauvais numéro de corde. Elle a besoin de terrain rapide. C'est pourquoi nous ne l'avons pas courue à Ascot. Aujourd’hui, on a parcouru la piste entière et on aurait pu décider de ne pas la courir. L'autre pouliche, COOLMORE, a bien couru. Il y a plusieurs bonnes courses en vue pour BALLYDOYLE. Elle est engagée dans les Falmouth Stakes, mais a besoin d’un terrain parfait. »
